- punk
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• 1973; mot angl. amér. « vaurien; pourri, délabré »♦ Anglic.1 ♦ N. m. Le punk : mouvement de contestation regroupant des jeunes qui affichent divers signes extérieurs de provocation (coiffure, vêtement) par dérision envers l'ordre social. — Adj. La musique punk. Les modes punk(s).Synonymes :- batcavepunkadj. et n. Se dit d'un mouvement social, culturel et musical né en Grande-Bretagne, vers 1975, en réaction contre la société, mais aussi contre la pop-music, jugée mièvre. Des chanteurs punk(s).|| Subst. Un(e) punk.ÉTYM. 1974, Elle, in Höfler; argot amér., « voyou; pourri », 1896; p.-ê. de l'argot angl. « prostituée », v. 1600.❖1 N. m. || Le punk : mouvement de contestation (né à Londres, 1976; antérieur en musique) qui regroupe des jeunes affichant divers signes extérieurs de provocation contre l'ordre social qu'ils tournent en dérision : panoplie vestimentaire à base synthétique, objets courants utilitaires portés comme bijoux (épingles de nourrice, lames de rasoir…), auto-mutilations bénignes…, cheveux raides et colorés, etc.♦ Adj. (invar. en genre). || La génération punk. || L'effet punk. || « La philosophie punk » (l'Écho des savanes, déc. 1977, p. 5).2 Un, une punk : adepte du punk. || « La mine hagarde est de rigueur, la lippe méprisante s'impose; le scandale est permanent chez les jeunes “punks”. » (le Monde, 18 juin 1977).1 L'effet punk, en traversant la Manche, a perdu quelque peu son agressivité. Le punk français s'habille de vieux pantalons, de tee-shirts tachés de sang et de graisse; il a le cheveu hérissé et décoloré, le visage blafard, l'œil hagard et bordé de rouge, tout comme son collègue britannique.le Nouvel Obs., 16 oct. 1978, p. 79.♦ Adj. || Groupes punks (ou punk). || « Les disques punk se suivent et se ressemblent tous. Rythmes effrénés, voix rugueuses, paroles agressives » (l'Express, 5 nov. 1978).REM. Le mot a donné naissance à plusieurs dérivés en français : punkitude, n. f. (d'après négritude, etc.), punkerie, n. f., punkisme, n. m. || « En tant que symptôme, le punkisme est le refoulé du désir de servitude » (l'Écho des savanes, déc. 1977, p. 3).2 Elle affiche tous les signes extérieurs et définitifs de la punkitude. Mutilations : lobe gauche transpercé d'une chaînette et lobe droit deux fois troué par un même anneau. Tatouages : bras droit à jamais marqué d'une épingle de nourrice noire et fesse gauche estampillée d'un « P » « qui ne veut pas dire punk », précise-t-elle. Crâne rasé et taillé en balai brosse à la première repousse. Teint livide et lèvres incandescentes qu'elle a posées, comme sur un coin de glace de lavabo, sur chacune des ailes de son nœud pap' en celluloïd blanc. Depuis l'extrême pointe de ses boots d'homme jusqu'à ses yeux de chatte sauvage, Edwige Gruss, vingt ans, broie du noir.le Nouvel Obs., no 683, 12 nov. 1977, p. 68.
Encyclopédie Universelle. 2012.